LesrĂ©giments de lâArmĂ©e dâAfrique, constituĂ©s dâEuropĂ©ens comportaient les zouaves (Ă Oran le cĂ©lĂšbre 2° Zouaves dont le cĂ©notaphe trĂŽne toujours au centre du cimetiĂšre Tamazouhet), les chasseurs dâAfrique, les bataillons dâinfanterie lĂ©gĂšre dâAfrique « Je laisse Ă ceux qui me liront le soin de rĂ©flĂ©chir Ă ce qu'auraient Ă©tĂ© les Ă©vĂ©nements, si Gallieni sur l
Geocachingles géocaches - Descriptif de la géocache Les régiments d'Afrique et sélection des autres géocaches placées par Diablotin90
Etune grande part de ceux qui sont venus dâAfrique, Ă©taient des musulmans. Câest cette vĂ©ritĂ© simple que je suis venu rappeler aujourdâhui pour que personne nâoublie ou pire mĂȘme, pour que personne nâocculte cette vĂ©ritĂ©. Câest aux enfants de ceux qui sont venus combattre sur notre sol, un sol oĂč ils nâĂ©taient pas nĂ©s, que je tiens Ă mâadresser aujourdâhui. Pour qu
Cest nous les descendants Des régiments d'Afrique, Les chasseurs, les spahis, les goumiers Gardiens et défenseurs d'empires magnifiques Sous l'ardent soleil chevauchant
Cest le plus beau des régiments de France Régiment de Turenne et de Marceau Qui de tous temps redonna l'espérance Et fit honneur à son glorieux drapeau On ne relÚve pas Picardie FiÚre devise du régiment Tu reflÚtes l'ardeur et la vie De ceux qui sont morts en chantant : Aujourd'hui la patrie nous appelle Aujourd'hui la victoire nous attend Soldats français sachons vaincre
Vay Tiá»n Nhanh Ggads. 28 Sep 2006 La force de ce film, avant mĂȘme sa sortie, est dâavoir participĂ© Ă la reconnaissance publique, par delĂ les cercles dâhistoriens, de lâengagement des tirailleurs maghrĂ©bins et dâAfrique noire contre la barbarie nazie. Ce sont en effet environ 233 000 militaires arabo-berbĂšres qui furent engagĂ©s en France ; les Africains, Antillais et Malgaches auraient fourni quant Ă eux quelque 113 000 hommes aux rĂ©giments coloniaux. Et pourtant les inĂ©galitĂ©s de traitement, de statut, pendant la guerre comme aprĂšs la victoire, entre Français et indigĂšnes » furent le prolongement dâune incapacitĂ© Ă reconnaĂźtre lâautre, celui que lâon a colonisĂ©, comme un Ă©gal. par RESF94 Certains nous disent quâil ne sert Ă rien de culpabiliser la France de son passĂ© colonial, au point mĂȘme de vouloir faire reconnaĂźtre le rĂŽle positif » de la colonisation dans un article de loi. Le passĂ© câest le passĂ©, vaut mieux oublier pour ne pas exciter lâesprit de vengeance, nâest-ce pas ? Mais câest confondre la science historique et lâidĂ©ologie, croire que le tabou cicatrise les plaies et surtout ne pas voir que le passĂ© revient dans le prĂ©sent pour sây reproduire tant quâil nâest pas reconnu. Chair Ă canon » hier, chair Ă patrons » aujourdâhui. Aujourdâhui, une famille algĂ©rienne vient de recevoir une invitation Ă quitter le territoire comme rĂ©ponse au dossier envoyĂ© dans le cadre de la circulaire Sarkozy lui est pĂšre de trois enfants nĂ©s en France, scolarisĂ©s depuis plusieurs annĂ©es ; son propre pĂšre est français, dĂ©corĂ© pour son engagement pendant la seconde guerre ; son frĂšre est français Ă©galement. Mais lui, fils de tirailleur, aprĂšs avoir vĂ©cu en France, choisi la France, Ă©levĂ© ses enfants en France, devrait la quitter au motif que il ne fait pas suffisamment la preuve de son intĂ©gration » ! Que vont devenir les 80 % de refusĂ©s de la circulaire Sarkozy ? Monsieur Propre veut-il faire le grand nettoyage et atteindre son objectif affichĂ© de 25 000 expulsions dans lâannĂ©e ? Non Monsieur Propre sait trĂšs bien que ces familles ne seront pas toutes expulsĂ©es et quâelles nâaccepteront pas lâaide au retour pour la grande majoritĂ©. Mais peu importe le prix Ă payer pour sa stratĂ©gie marketing de campagne prĂ©sidentielle. Et tant mieux si au passage, le travail illĂ©gal y gagne. Ces hommes et ces femmes deviendront alors de la chair Ă patrons ; dĂ©localisation sur place qui permet alors dâaggraver les conditions de travail pour nous tous, en jouant sur la concurrence entre les pauvres et les salariĂ©s dans leur ensemble. CNE et la nouvelle loi sur lâimmigration mĂȘme logique. Contrairement Ă la dĂ©magogie de Sarkozy, il faut rappeler que tout le monde ne vient pas en France, lâimmigration est stable depuis 1975 selon le dernier rapport de lâINSEE et sur les quelque 120 millions de migrants dans le monde, la grande majoritĂ©, prĂšs des deux tiers, nâimmigrent pas vers le nord. Quelle est la barbarie dâaujourdâhui ? Un pĂšre qui a servi de chair Ă canon, un fils qui nâa dâautre issue que de servir de chair Ă patrons, ses enfants qui viennent Ă lâĂ©cole la peur au ventre. A Nevers et Ă Soissons, les forces de police viennent interpeller Ă 6 heures du mat et chez elles les familles dĂ©boutĂ©es. Des Ă©coles transformĂ©es en piĂšge Ă sans papiers Ă Cachan, le 18 septembre, un pĂšre de famille, rĂ©sident du gymnase, arrĂȘtĂ© en allant chercher son fils. Cachan oĂč des centaines de familles sont parquĂ©es, ne pouvant mettre le nez dehors sans risquer dâĂȘtre arrĂȘtĂ©es, Cachan oĂč Sarkozy et son exĂ©cutant maintiennent, par leur refus dâune vraie solution, des hommes, des femmes et des enfants dans des conditions barbares. Chasse Ă lâenfant ; chasse Ă lâhomme ; Ă©cole piĂšge Ă sans papiers. La barbarie frappe Ă nos portes, et certains veulent lui ouvrir la porte. Quel avenir voulons nous ? Ne soyons pas dupes, ne nous laissons pas diviser et mobilisons nous ensemble pour que chacun dâentre nous ait le mĂȘme droit au logement, aux papiers, et Ă lâĂ©cole. Les solutions existent, encore faut-il poser les bons problĂšmes.
Lâhistoire du continent africain est passionnante. Nous connaissons tous les pharaons dâEgypte et leurs tombeaux magnifiques. Mais combien dâentre nous ont entendu parler des anciens empires de lâAfrique de lâOuest ? Le premier de ces empire, le Ghana, sâest dĂ©veloppĂ© de lâan 300 Ă lâan 1300. Le Ghana Ă©tait alors si riche que, dans le palais du roi, les chiens portaient des colliers dâor. Au cours du Xe siĂšcle, quelques savants arabes commencent Ă dĂ©crire les richesses des grands royaumes dâAfrique. Certains, comme Ibn Battuta, parcourent rĂ©ellement le continent. Dâautres sâinspirent des rĂ©cits des voyageurs. Les Ă©crits sur lâAfrique sont alors de plus en plus nombreux et trĂšs vite la richesse des royaumes est connue en Europe. Les Portugais sont les premiers EuropĂ©ens Ă sâimplanter en Afrique au dĂ©but du XVe siĂšcle. Un peu plus tard viennent les Français, les Hollandais et les Britanniques. Les EuropĂ©ens Ă©tablissent des comptoirs le long des cĂŽtes et commercent avec les Africains. Mais bien peu, Ă cette Ă©poque ose sâaventurer Ă lâintĂ©rieur du vaste continent quâils nomment le âcontinent sombreâ. LâEMPIRE DU GHANA LE WAGADU Dans les premiers siĂšcles de notre Ăšre, le Wagadu, un petit royaume situĂ© entre le SĂ©nĂ©gal et le Niger, aux sources de lâor, et gouvernĂ© par le clan des CissĂ© Tounkara finit par dominĂ© lâensemble des SoninkĂ©s, peuple dâagriculteurs. Le roi fondait son pouvoir sur le culte du Wagadu-Bida, le dieu serpent. Il portait le titre de âKaya-Maganâ ou âroi de lâorâ. Les problĂšmes de successions Ă©taient inconnus car la tradition plaçait automatiquement sur le trĂŽne le fils aĂźnĂ© de la sĆur aĂźnĂ©e du roi. Le souverain du Wagadu fit bon accueil aux marchands musulmans arrivĂ©s au IXe siĂšcle dans cette rĂ©gion quâils avaient appelĂ©e Ghana du nom du titre que portait les rois signifiant âchef de guerreâ. Il leur permit de sâinstaller Ă cĂŽtĂ© de sa capitale, Koumbi Saleh, pour Ă©changer leurs produits contre de lâor, mais sous bonne surveillance, car il se rĂ©servait le secret des origines de cette matiĂšre prĂ©cieuse. Le Wagadu finit par dominer la vallĂ©e du SĂ©nĂ©gal et la plus grande partie du delta intĂ©rieur du Niger. Câest au sein de cet empire trĂšs dĂ©centralisĂ© que seraient apparues les premiĂšres castes de marchands et dâartisans. De sa capitale, lâempereur rĂšgne sur un empire divisĂ© en provinces et royaumes avec une armĂ©e forte de 200 000 hommes. Des gouverneurs, des rois, des ministres lâaident Ă gouverner son peuple comportant trois couches sociales nobles commerçants, agriculteurs, aristocratesâŠ, hommes de caste artisans, griots⊠et esclaves prisonniersâŠ. Il sâappuie sur une Ă©conomie trĂšs dĂ©veloppĂ©e lâagriculture prospĂšre au Sud, lâĂ©levage au Nord ; le commerce, notamment transsaharien, est florissant or, peau, cĂ©rĂ©ales, esclaves⊠; les mines dâor et de fer se rĂ©vĂšlent intarissables ; les transports se dĂ©veloppent. Lâopulence de cet empire animiste attire les convoitises de ses voisins musulmans. DĂšs 1042, des BerbĂšres convertis Ă lâislam, les Almoravides, entreprennent la conquĂȘte du Wagadu. La ville dâAoudagost est prise en 1057, puis Koumbi Saleh en 1076 mais reprise en 1087. Cependant, le Wagadu se trouve trĂšs affaibli et alors dĂ©bute son lent dĂ©clin par un dĂ©membrement progressif. Les populations de lâempire hostile Ă lâislam, imposĂ© par la force, Ă©migrent vers le Sud ou lâEst. La nation se dĂ©peuple et ses armĂ©es se trouvent donc moins puissantes. Ainsi, des royaumes tels que ceux du Mali ou du Diara prennent la libertĂ© de se dĂ©tacher de lâempire qui va devenir un petit royaume. SimultanĂ©ment, ce qui faisait sa prospĂ©ritĂ© commerce, Ă©levage, agriculture, mines se trouve bien dĂ©sorganisĂ©. Certains des Etats vassaux en profitent pour ce dĂ©velopper. Lâun dâentre eux, le Sosso du grand Soumaoro Kante sâempare mĂȘme du Wagadu Ă lâaube du XIIIe siĂšcle. LâEMPIRE DU KANEM SituĂ© au croisement des routes de la vallĂ©e du Niger, des rĂ©gions forestiĂšres du Sud, de la vallĂ©e du Nil et de la MĂ©diterranĂ©e, le bassin du Tchad est le plus grand carrefour de civilisations au Sud du Sahara. Ici câest dĂ©veloppĂ© le royaume du Kanem au VIIe siĂšcle. Son souverain, le âmaĂŻâ, tenait son pouvoir de la possession de chevaux et de la prĂ©sence dâartisans mĂ©tallurgistes. GrĂące Ă la cavalerie dotĂ©e de couteaux de jets redoutables, les Zaghawas, peuple de pasteurs dont il Ă©tait issu, assurĂšrent leur domination sur les agriculteurs. Le Kanem dura plus de 1000 ans. Un empire fondĂ© sur lâesclavage La richesse du âMaĂŻâ du Kanem nâĂ©tait pas fondĂ©e sur lâor, mais sur lâesclavage. âSon emprise sur ses sujets, Ă©crit un chroniqueur musulman de lâĂ©poque, est absolue. Il rĂ©duit en esclavage qui il veut.â Au cours de siĂšcles, la rĂ©gion ne cessa dâĂȘtre le terrain privilĂ©giĂ© des chasseurs dâesclaves au profit du monde arabe, puis de lâEmpire Ottoman. Aujourdâhui, lâesclavage nâa pas complĂštement disparu dans la rĂ©gion et se perpĂ©tue Ă lâoccasion des conflits locaux avec le Soudan voisin. La fin de lâempire du Kanem Au XIVe siĂšcle, le Kanem faillit succomber sous les coups dâautres nomades. Sa caste dirigeante se rĂ©fugia dans un petit royaume vassal, le Bornou, et perpĂ©tua son pouvoir sous ce nom jusquâĂ la veille de lâarrivĂ©e des EuropĂ©ens, Ă la fin du XIXe siĂšcle. LâEMPIRE DU MALI Successeur du Ghana tombĂ© sous les coups des Almoravides en 1076, lâempire du Mali fut le premier Etat structurĂ© dâAfrique occidentale. Ses coutumes et sa structure sociale marquent encore les habitants de la rĂ©gion et leur mode de vie. Soundata Keita Selon la tradition orale, Soundiata Keita Ă©tait le seul rescapĂ© des 12 fils du roi du petit royaume Manding du Mali, tuĂ©s par Soumaoror KantĂ©, roi du Sosso. Soumaoro laissa la vie sauve au petit Soundiata car celui-ci Ă©tait paralytique. Mais le jour de ses 7 ans, nâen pouvant plus dâĂȘtre la risĂ©e de la Cour, Soundiata plia une barre de fer pour en faire un arc et acquit une force Ă©tonnante. Craignant pour sa vie, il dut sâexiler et dĂ©cida, avec des alliĂ©s, de combattre Soumaoro qui avait enlevĂ© sa sĆur. Une nuit, la sĆur de Soundiata rĂ©ussit Ă percer le secret de lâinvincibilitĂ© de Soumaoro. Aussi, quand un jour de 1235, les armĂ©e des deux adversaires se trouvĂšrent face Ă face, Soundiata tendit son arc et frappa lâendroit prĂ©cis de lâĂ©paule de Soumaoro indiquĂ© par sa sĆur. Soundiata Keita assura, ensuite, sa victoire en sâemparant des rĂ©gions riches en or du Ghana dont il fit son vassal. Lâempire Mandingue Les successeurs de Soundiata Keita Ă©tendirent son royaume et constituĂšrent un vĂ©ritable empire dont lâinfluence allait de lâAtlantique au lac Tchad. En 1285, un esclave affranchi sâempara du pouvoir pendant 15 ans, mais le clan Keita parvint Ă remonter sur le trĂŽne. Les empereurs se convertirent Ă lâislam et divisĂšrent la sociĂ©tĂ© en castes, dominĂ©e par les guerriers, crĂ©ant ainsi une structure sociale encore trĂšs prĂ©sente aujourdâhui. Lâempire du Mali se disloqua Ă partir du XVe siĂšcle sous la pression du royaume de Gao et la rĂ©volte des provinces. Mansa Moussa Kankou Moussa Plusieurs souverains du Mali firent des pĂšlerinages Ă La Mecque et favorisĂšrent le commerce musulman. En 1324, lâempereur Mansa Moussa Moussa le Grand prit la tĂȘte dâun immense cortĂšge pour se rendre Ă La Mecque. Il emportait des prĂ©sents ainsi que la plus grande partie de lâor conservĂ© depuis des gĂ©nĂ©rations. Durant leur passage au Caire, les Maliens distribuĂšrent des aumĂŽnes comme tout bon pĂšlerin et dĂ©pensĂšrent sans compter au point que le cours de lâor chuta dans la rĂ©gion pour plusieurs annĂ©es. Sous son rĂšgne, le commerce transsaharien prend un essor spectaculaire du Nord viennent le sel, les tissus, lâencens, les livres. Du Sud partent les Ă©pices, le cuivre, lâor, lâivoire et les esclaves. Les pays cĂŽtiers fournissent le miel, le kola, lâhuile de palme et lâindigo. Comme monnaie, on se sert des cauris, dâor, de cuivre, de barres de fer ou de bandes de cotonnades. Les impĂŽts permettent lâĂ©dification de somptueux bĂątiments tels que les mosquĂ©es de Tombouctou, DjennĂ© et Gao ou le palais royal de Niani. Les Castes La premiĂšre caste Ă©tait celle des guerriers. Elle Ă©tait composĂ©e des 16 clans mandingues dont la haute noblesse qui regroupait les 4 familles alliĂ©es Ă Soundiata, aux noms encore rĂ©pandus dans la rĂ©gion Alpha, CondĂ©, Camara et TraorĂ©. Puis venaient 5 clans de religieux, ainsi que les maraboutsâgardiens de la foiâ, les artisans, les griots et enfin les esclaves de guerre. LâEMPIRE SONGHAĂ Les royaumes vassaux de lâempire du Mali nâattendaient quâune occasion de prendre leur revanche. Ce que fit le petit royaume de Gao, qui donna naissance au plus grand empire que la rĂ©gion eut connu jusquâĂ provoquer la convoitise du lointain roi du Maroc. Sonni Ali En 1464, Sonni Ali monta sur le trĂŽne du petit royaume de Gao, chez les SonghaĂŻs, Ă©tabli sur le Niger en aval de Tombouctou. Ce souverain constitua une cavalerie et une flotte de 400 bateaux, puis se lança Ă lâassaut de Tombouctou, qui fut vaincu en 1468. Cinq ans plus tard, la flotte de DjennĂ© assura la domination de Sonni Ali sur tout le delta intĂ©rieur du fleuve. SurnommĂ© âAli le Grandâ, il favorisa le commerce, crĂ©a une administration centralisĂ©e et prit lâhabitude de rĂ©diger des actes officiels. Askia Mohamed Son fils fut un piĂštre successeur et nâopposa aucune rĂ©sistance Ă la prise du pouvoir par Mohamed Sylla, le chef de lâarmĂ©e appelĂ© ensuite âAskia Mohamedâ. Ce coup dâEtat, fomentĂ© par les lettrĂ©s de Tombouctou, devait relancer lâislamisation de la rĂ©gion, trop lente Ă leurs yeux. Askia Mohamed Ă©tendit les limites de son empire et favorisa le dĂ©veloppement des citĂ©s commerciales. Câest sous son rĂšgne que Tombouctou atteignit sa plus grande renommĂ©e intellectuelle et commerciale. Il a laissĂ© lâimage dâun grand bĂątisseur et dâun homme profondĂ©ment religieux. Tombouctou Tombouctou tiendrait son nom de Bouctou, une vieille femme chargĂ©e de garder un puits oĂč les caravaniers venaient faire boire leurs chameaux. SituĂ©e sur la route la plus courte pour aller du Soudan au Caire et dans le monde arabe, la citĂ© ne cessa de prospĂ©rer tant sous la domination des Maliens que sous celle des SonghaĂŻs. Avec DjennĂ© au Sud, elle Ă©tait la plaque tournante des Ă©changes entre les cĂ©rĂ©ales produites dans lâempire et le sel du dĂ©sert passĂ© sous le contrĂŽle des Askias. Cette richesse permettait dâentretenir nombres dâĂ©coles musulmanes en relation avec les universitĂ©s du Maroc et dâEgypte. La fin de lâempire SonghaĂŻ FascinĂ© par le prestige de Tombouctou et la richesse supposĂ©e des Askias, Al-Mansour, le sultan du Maroc, se lança Ă la conquĂȘte de lâEmpire SonghaĂŻ. Askia Daoud rĂ©sista vainement et la guerre civile dĂ©vasta le pays qui sâenfonça dans lâanarchie. Les gouverneurs marocains nommĂ©s par le sultan furent appelĂ©s âArmasâ par la population Ă cause des armes Ă feu qui avaient assurĂ© leur victoire. Puis les sultans se dĂ©sintĂ©ressĂšrent du Soudan, trop Ă©loignĂ© de chez eux. LES ROYAUMES DES GRANDS LACS En Afrique centrale, dans la rĂ©gion Ă©quatoriale des hauts plateaux, la grande forĂȘt primaire a Ă©tĂ© peu Ă peu dĂ©frichĂ©e par les agriculteurs. Les royaumes qui ont rĂ©ussi Ă sâimposer, au cours des siĂšcles, sont fondĂ©s sur la possession du bĂ©tail. Les conditions climatiques ont longtemps constituĂ© un obstacle Ă lâĂ©volution des sociĂ©tĂ©s. Mais les techniques mĂ©tallurgiques, connues et employĂ©es depuis 2000 ans avant dans cette partie du continent, ont permis aux agriculteurs itinĂ©rants de dĂ©fricher des clairiĂšres dans la grande forĂȘt primaire qui nâĂ©tait habitĂ©e jusque-lĂ que par des groupes de chasseurs-cueilleurs dont les PygmĂ©es sont les descendants. La culture du sorgho, puis de lâigname, favorisa lâaugmentation de la population. Et les espaces dĂ©frichĂ©s, laissĂ©s en jachĂšre, permirent lâintroduction de lâĂ©levage en provenance du Nord. Ruhanga fondateur du Kitara La lĂ©gende fait du Kitara, le premier royaume ayant gouvernĂ© la rĂ©gion en donnant un rĂŽle dominant aux possesseurs de bĂ©tail. DâaprĂšs la tradition orale, Ruhanga, lâancĂȘtre fondateur, avait trois enfants appelĂ©s Kana âpetit enfantâ. Afin de leur donner un nom, il les mit Ă lâĂ©preuve, confiant Ă chacun un pot de lait Ă transporter. Le plus jeune en perdit un peu mais en demanda Ă ses frĂšres, le deuxiĂšme en renversa la moitiĂ© et lâaĂźnĂ© tomba Ă terre en perdant tout. Ruhanga dĂ©cida que ce dernier ne serait bon quâĂ sâoccuper des cultures, au deuxiĂšme, on confierait les soins du bĂ©tail. Quant au premier, le plus malin, il dirigerait les deux autres ! Le royaume du Buganda Lâorigine de ces premiers royaumes est mal connue. Les traditions Ă©voquent lâarrivĂ©e des Chwezis, des pasteurs de la vallĂ©e du Nil. Au XVIIe siĂšcle, le Buganda, un des vassaux du royaume du Bunyoro dans lâOuganda actuel, sâĂ©mancipa sous la conduite de son souverain qui portait le titre de âkabakaâ. SituĂ© dans une rĂ©gion au sol fertile, bordĂ©e Ă lâest par le lac Victoria, le Buganda entra en contact avec les marchands musulmans, Ă©changeant de lâivoire contre des cotonnades. Dans la seconde partie du XIXe siĂšcle, les premiers explorateurs europĂ©ens y furent accueillis avec beaucoup dâĂ©gard. Le royaume du Rwanda Certains petits royaumes, entre les lacs Victoria et Kivu, sâĂ©puisĂšrent en conflits familiaux. Au sud-ouest, celui du Rwanda ne fit pas dans la modestie. Les traditions orales le font descendre directement du ciel par lâintermĂ©diaire de Kigwa âcelui qui est tombĂ©â et de son frĂšre Mututsi, qui a donnĂ© son nom aux Tutsis. JusquâĂ lâindĂ©pendance, la sociĂ©tĂ© rwandaise resta divisĂ©e en classes sociales sur le modĂšle imposĂ© par Ruhanga, le roi lĂ©gendaire du Kitara. LE ROYAUME DU KONGO En Afrique centrale oĂč la forĂȘt est Ă©paisse, les chefs de village qui ont cherchĂ© Ă sâimposer ont dĂ» luter contre une nature hostile. Souverains prestigieux au destin parfois tragique, on les appelle âles rois forgeronsâ, maĂźtres en matiĂšre de fabrication dâoutils pour dĂ©fricher la forĂȘt. Les Ă©changes avec le Portugal Le royaume du Kongo sâĂ©panouit de part et dâautre de lâembouchure du fleuve Congo grĂące Ă Ntinu Wene, un homme Ă la poigne de fer. En contact avec le Portugal dĂšs le XVe siĂšcle, le Kongo devient vite le plus grand Etat de la rĂ©gion, fort de ses Ă©changes commerciaux plantes comestibles importĂ©es dâAmĂ©riques, huile de palme locale, ivoire et cauris monnaie de coquillages ramassĂ©s sur la cĂŽte. Câest en cherchant un passage pour pĂ©nĂ©trer dans lâocĂ©an indien que les Portugais le dĂ©couvrirent. Les premiĂšres relations donnĂšrent lieu Ă des Ă©changes dâambassadeurs entre Lisbonne et Mbanza-Kongo, la capitale du royaume. Des jeunes Kongolais partirent mĂȘme faire leurs Ă©tudes en Europe et, en 1513, un des fils du roi de lâĂ©poque prononça un discours en latin devant le pape. Mais en raison de la distance, les communications entre les deux pays restaient rares. Et les reprĂ©sentants du Portugal, les commerçants et les aventuriers, finirent par prendre tous les pouvoirs. Ils surveillaient le royaume Ă partir de lâĂźle de Sao TomĂ©, au large, qui leur servait dâentrepĂŽt dâesclaves. Sous la pression des Portugais, le Kongo finit par devenir un vassal du Portugal. Il fut mĂȘme obligĂ© de livrer des esclaves, capturĂ©s dans les pays voisins. Mais en 1665, quand les Portugais lui imposĂšrent de livrer des esclaves kongolais et de dĂ©voiler lâemplacement de ses mines, le souverain du Kongo, Antonio Ier, refusa. Son armĂ©e fut vaincue et sa tĂȘte ramenĂ©e Ă Loanda, la future Luanda, devenue elle aussi un comptoir portugais. Les Laundas A leur arrivĂ©e au Kongo, les Portugais entendirent parler de puissantes chefferies Ă lâintĂ©rieur du bassin du Congo. Les Luandas constituaient la plus dynamique, dominant la rĂ©gion correspondant au Katanga, au Sud du Congo-Kinshasa. Ils devaient leur rĂ©putation aux gisements de cuivre qui leur avaient fourni la matiĂšre pour crĂ©er une monnaie. Au XVIIIe siĂšcle, ils Ă©taient les maĂźtres du commerce entre le Kongo, dominĂ© par les Portugais pourvoyeurs dâarmes Ă feu, et les cĂŽtes de lâocĂ©an Indien oĂč ils contrĂŽlaient lâutilisation des cauris qui risquaient de concurrencer leur monnaie de cuivre. LâABYSSINIE, LE ROYAUME DES NEGUS Le plateau escarpĂ© au centre de lâEthiopie a permis Ă une succession de royaumes chrĂ©tiens de rĂ©sister pendant des siĂšcles aux invasions qui bouleversĂšrent la Corne de lâAfrique. Lâhistoire de cette rĂ©gion, connue en Egypte antique sous le nom de âpays de Pountâ, fut ponctuĂ©e de coups dâEtat, dâassassinats et dâintrigues de palais. Le royaume dâAxoum Les premiers habitants de lâEthiopie Ă©taient apparentĂ©s aux populations de la Nubie. Au Ier millĂ©naire avant notre Ăšre, des Ă©migrants du YĂ©men sâinstallĂšrent entre les rivages de la mer Rouge et le lac Tana. Une de leurs tribus, les Habashas, donna son nom Ă lâAbyssinie et le royaume dâAxoum finit par sâimposer. Axoum Ă©tait la plus grande puissance de la rĂ©gion quand son roi, Ezana 320-342 aprĂšs se convertit au christianisme. Les Axoumites dominĂšrent la mer Rouge et firent des expĂ©ditions en Arabie. Ils eurent des relations fructueuses avec lâExtrĂšme-Orient. En 1504, le royaume dâAloa, avant-dernier des royaumes chrĂ©tiens de Nubie, dut cĂ©der devant la pression musulmane. Seule rĂ©sista lâAbyssinie, rĂ©fugiĂ©e dans son repaire montagneux. Mais les troupes dâinvasion commandĂ©es pat lâimam Gragne et renforcĂ©es pat lâarrivĂ©e des Turcs en mer Rouge dĂ©vastĂšrent la rĂ©gion. Lâempereur Claudius demanda alors lâaide des Portugais dont les caravelles venaient dâentrer dans lâocĂ©an Indien. A lâissue des combats, les troupes de lâimam Grange durent quitter le territoire et les Portugais sâinstallĂšrent en Abyssinie. Fasilidas En 1632, le clergĂ© copte souleva la population abyssinienne, contraignant le nĂ©gus roi Sousneyos Ă abdiquer et Ă expulser les jĂ©suites portugais. Son fils Fasilidas 1632-1667 se fit construire une capitale, Ă Gondar, au nord du lac Tana. En diplomate habile, il noua des relations avec les Turcs, devenus les maĂźtres de la MĂ©diterranĂ©e, et avec le grand Mogol dont lâautoritĂ© sâĂ©tendait sur la plus grande partie de lâInde. Fasilidas et ses successeurs enrichirent Gondar de palais Ă©difiĂ©s et dĂ©corĂ©s par des artisans indiens et arabes. MĂ©nĂ©lik Câest MĂ©nĂ©lik, roi du Choa, une province au sud du lac Tana, qui Ă©difia lâEthiopie moderne. Reconnu comme nĂ©gus en 1889, il bĂątit un empire en annexant plusieurs rĂ©gions de la Corne de lâAfrique et en construisant Addis-Abeba la ânouvelle fleurâ, une nouvelle capitale, loin de lâAbyssinie et de ses intrigues. Il meurt en 1913 en ayant tout tentĂ© pour Ă©viter Ă son empire dâĂȘtre colonisĂ©. LE ROYAUME DU BENIN Sur le pourtour du golfe de GuinĂ©e, la forĂȘt a empĂȘchĂ© la formation de grands empires. Mais Ă partir du XVIe siĂšcle, lâĂ©tablissement de comptoirs commerciaux europĂ©ens sur les cĂŽtes a favorisĂ© lâessor de citĂ©s marchandes grĂące Ă leur artisanat, et mĂȘme, pour certaines, grĂące Ă lâesclavage. Le travail des mĂ©taux Avec plus de 130 habitants au km2, le sud du Nigeria est une des rĂ©gions les plus peuplĂ©e dâAfrique. La culture organisĂ©e de lâigname depuis 6500 ans semble avoir favorisĂ© cette forte densitĂ© de population. Câest dans le petit village de Nol, sur le plateau central, quâon a trouvĂ© de superbes tĂȘtes de terre cuite datant de 500 ans avant notre Ăšre ainsi que des vestiges du travail du fer. Ces connaissances en mĂ©tallurgie ne cessĂšrent de sâamĂ©liorer pour aboutir Ă la confection de masques en bronze ou en laiton, vĂ©ritables Ćuvres dâart. La citĂ© dâIfĂ© La ville dâIfĂ©, au sud-ouest du Nigeria, aurait Ă©tĂ© fondĂ© il y a plus de 1000 ans, par les Yoroubas, venus du lac Tchad sous la conduite du roi Odoudoua. AprĂšs la fondation dâIfĂ©, ses fils seraient partis chacun de son cĂŽtĂ© pour crĂ©er les citĂ©s de BĂ©nin, Oyo et Owo. Il y eut souvent des conflits entre ces citĂ©s, mais toutes reconnaissaient IfĂ© comme leur centre religieux et culturel. IfĂ© Ă©tait placĂ©e sous lâautoritĂ© de lâ âoniâ, un roi-prĂȘtre qui prĂ©sidait aux rituels de la fĂȘtes des ignames. Les citĂ©s de BĂ©nin et Oyo BĂ©nin, au sud-est dâIfĂ©, entre dans lâhistoire au Xe siĂšcle. Ses âobasâ rois en font un Etat centralisĂ© qui bĂ©nĂ©ficie de lâaffaiblissement dâIfĂ© et de lâarrivĂ©e des Portugais Ă la fin du XVe siĂšcle. Lâoba sâentoure de nombreux artisans qui exĂ©cutent des commandes faites pour lâaristocratie portugaise. En contrepartie, les Portugais aident lâoba Ă rĂ©gler ses conflits avec les voisins. Sous lâinfluence portugaise, le BĂ©nin se lance dans la culture du palmier Ă huile et dans la traite des esclaves. A Oyo, lâ âafalinâ roi ou âcompagnons des dieuxâ Ă©tait secondĂ© par son fils aĂźnĂ© dans la conduite des affaires de lâEtat. Pour Ă©viter que celui-ci ne tente un coup dâEtat aprĂšs la mort de son pĂšre, sept âoyomesisâ, des dignitaires chargĂ©s de faire respecter la tradition, veillaient Ă ce quâil suive son pĂšre dans la tombe. Les oyomesis finirent par prendre goĂ»t au pouvoir mais les luttes internes et les incursions du Dahomey voisin sonnĂšrent le glas dâOyo qui sombra dans le dĂ©sordre. Le royaume du Dahomey Des Ă©migrants dâOyo seraient Ă lâorigine du royaume du Dahomey, au sud de lâactuel Etat du BĂ©nin. Sa capitale, Abomey, dont le nom signifie âenceinte fortifiĂ©eâ, a Ă©tĂ© Ă©difiĂ©e au milieu du XVIIe siĂšcle pour servir de place forte. LâEtat Ă©tait trĂšs structurĂ© et le palais soumis Ă une Ă©tiquette rigoureuse. Le roi ne sâadressait jamais au peuple Ă voix haute. Il communiquait avec lui par lâintermĂ©diaire du âmĂȘhouâ, Ă©poux de sa seconde fille, qui devait avoir la mĂȘme apparence physique que lui. LES SWAHILIS Depuis prĂšs de 3000 ans, lâocĂ©an Indien est un important centre dâĂ©changes. Des vents rĂ©guliers et des eaux calmes ont favorisĂ© les relations entre lâInde, la Chine, lâAfrique et lâArabie. Une civilisation originale et pacifique en est le rĂ©sultat. ArrivĂ©e des Shirazis Dans le Nord de lâocĂ©an Indien, la mer dâOman est parcourue depuis 4000 ans par des navires marchands ; les premiers allaient chercher, dans la Corne de lâAfrique, lâencens et les Ă©pices pour la MĂ©sopotamie et lâEgypte. Puis les marins grecs profitĂšrent des vents de la mousson pour faire des Ă©changes sur les cĂŽtes africaines. A la fin du VIIe siĂšcle, ce sont les marchands arabes qui Ă©tablirent des comptoirs commerciaux dans les Ăźles et sur les cĂŽtes. Le principal Ă©tait Kilwa, au sud de la Tanzanie actuelle, riche en or et en ivoire. Vers 950, des troubles religieux Ă Shiraz, en Perse, poussĂšrent une partie de la population commerçante Ă trouver refuge sur les cĂŽtes africaines. Ces Ă©migrants, appelĂ©s âShirazisâ, construisirent des palais et nouĂšrent des relations dans le monde musulman. Une population de mĂ©tis, les âSwahilisâ âles gens du rivageâ, ne tarda pas Ă se constituer, usant dâune langue trĂšs favorable aux Ă©changes. Le commerce swahili connut son apogĂ©e au XVe siĂšcle avec lâarrivĂ©e sur les cĂŽtes africaines de jonques commerciales chinoises. Zanzibar LâarrivĂ©e des caravelles de Vasco de Gama en 1498 sonna le glas de la prospĂ©ritĂ© swahilie qui ne put rĂ©sister aux armes Ă feu occidentales. LâocĂ©an Indien passe sous la domination portugaise, hollandaise, puis anglaise au XVIIe siĂšcle. En 1840, le sultan dâOman transfĂ©ra sa capitale dans lâĂźle de Zanzibar, au large de la Tanzanie. Sous la protection des anglais, il exploitait le clou de girofle et faisait commerce de lâivoire exportĂ© en Europe. En 1898, lâinterdiction de lâesclavage et la mainmise de lâAllemagne sur les possessions continentales du sultan marquĂšrent la fin de la prospĂ©ritĂ© de lâĂźle. Lâarchipel des Comores Le nom des Comores vient de lâexpression arabe âDjazaĂŻr el-Qamarâ les Ăźles de la lune. En se mariant avec les filles des chefs des quatre Ăźles de lâarchipel, les Ă©migrĂ©s shirazis arrivĂ©s au XVIe siĂšcle fondĂšrent les sultanats, encore Ă la tĂȘte de ces Ăźles aujourdâhui. Ces sultans, qui vivaient du commerce des Ă©pices et parfois de piraterie, ne cessĂšrent dâĂȘtre en conflit les uns avec les autres. Par ailleurs, les habitants devaient se dĂ©fendre contre les raids des pirates de Madagascar qui dĂ©barquaient souvent Ă lâimproviste pour emmener la population en esclavage. Le Royaume de Madagascar Madagascar sâest peuplĂ©e, il y a 2000 ans, dâAfricains et dâimmigrants indonĂ©siens. Sur lâĂźle jusquâalors dĂ©serte, les grandes tribus comme les Sakalava et les Betsimisaraka fondĂšrent des royaumes aux coutumes communes. De grands souverains unifiĂšrent le pays Ă partir du XVIIIe siĂšcle. Des immigrants indonĂ©siens PoussĂ©s sur les cĂŽtes dâAfrique orientale par les vents de la mousson, les immigrants indonĂ©siens ont probablement apportĂ© avec eux le bananier et le riz, qui offriront une nourriture de base aux Africains. Ils ont aussi donnĂ© leur langue, le malgache, parlĂ© aujourdâhui par tous les habitants de lâĂźle. Par ailleurs, Madagascar doit au continent africain le principe de la royautĂ© sacrĂ©, et le regroupement de la population en clans. Elle tient plus particuliĂšrement des Swahilis son organisation politique, commerciale et culturelle. Andrianampoinimerina fondateur de lâunitĂ© malgache Ramboasalama, autrement dit âle chien bien portantâ, lâun des lointains descendants du fondateur dâAntananarivo, prit le pouvoir, dans les annĂ©es 1790, sous le nom dâAndrianampoinimerina, âle Seigneur au cĆur dâImerinaâ. Il fonda une administration forte oĂč les gouverneurs avaient autoritĂ© sur les chefs de clans locaux. Des assemblĂ©es de villages, les fokonolona, Ă©taient responsables devant les inspecteurs royaux. Il sâefforça en vain dâunifier le pays. Son fils, Radama Ier continua sa tentative de modernisation en Ă©quilibrant la prĂ©sence des Français et des Anglais, dĂ©tenteurs des comptoirs sur la cĂŽte. La fin de lâindĂ©pendance De 1864 Ă la conquĂȘte française en 1896, Rainilaiarivony fut le vĂ©ritable chef de Madagascar. Epoux de trois reines successives, Rasoherina, Ranavalona II, puis Ranavalona III, il sâefforça de prĂ©server lâindĂ©pendance du pays. Ranavalona II se convertit au protestantisme, ouvrant Madagascar Ă lâinfluence de lâAngleterre. Au grand regret de la France, et sous le rĂšgne de Ranavalona III, lâĂźle ne put rĂ©sister aux pressions Ă©trangĂšres. En 1890, le sort de Madagascar fut dĂ©cidĂ© en dehors des Malgaches, car les Français et les Anglais sâĂ©taient partagĂ© la rĂ©gion. La France cĂ©da Ă lâAngleterre son influence commerciale sur Zanzibar en Ă©change de Madagascar, qui fut annexĂ© en 1896. LâEMPIRE ZOULOU Il y a 200 ans, lâAfrique australe a connu de grands bouleversements des populations se sont combattues pour prendre possession de la terre. Cette pĂ©riode est restĂ©e connue sous le nom de MfĂ©cane, lâaffrontement. Le MfĂ©cane a dâabord opposĂ© des peuples dâĂ©leveurs bantous, puis les Zoulous aux Boers. Chaka A la fin du XVIIIe siĂšcle, des pasteurs bantous, les Ngunis, arrivĂšrent du nord et sâinstallĂšrent au bord du ZambĂšze. Dans un de leurs clans, celui des Abatetwas, naquit un enfant âbĂątardâ, fils dâun des chefs et dâune danseuse rencontrĂ©e au marchĂ©. HumiliĂ© dĂšs lâenfance, Chaka dut aussi faire face Ă la jalousie, le jour oĂč il tua de ses mains un lion qui avait fait fuir tous les villageois. Mais informĂ© de son exploit, Dinguiswayo, le grand chef des Abatetwas, le convoqua et en fit son homme de confiance. A sa mort, Chaka prit sa place. Les Zoulous, peuple du ciel Ătre chef des Abatetwas ne suffit pas Ă Chaka. Exterminant ses ennemis, sauf les plus jeunes Ă condition quâils sâenrĂŽlent dans son armĂ©e, il rassembla tous les Ngunis sĂ©parĂ©s en petits clans souvent en conflit. Il les obligea Ă abandonner leur nom et leur dialecte maternel pour sâappeler dĂ©sormais les Zoulous, le âPeuple du Cielâ. Il organisa son armĂ©e en rĂ©giments de plus de 1000 soldats dâune mĂȘme classe dâĂąge, les impis. Chaka Ă©tait implacable envers les peureux. Pour obliger ses soldats au combat corps Ă corps, il avait fait remplacer les lances par de courtes sagaies Ă large lame, des haches et un bouclier. Au retour dâune expĂ©dition, il fit exĂ©cuter ceux qui Ă©taient revenus sans leur sagaie. La tactique favorite de ce chef de pasteurs Ă©tait celle des âcornes de buffleâ. Elle consistait Ă harceler sans cesse lâennemi pour le rabattre, Ă la maniĂšre des deux cornes dâun buffle, contre des soldats zoulous aguerris qui le dĂ©cimaient. Les victoires de Chaka firent aussi sa perte car ses excĂšs et sa tyrannie lui avaient aliĂ©nĂ© jusquâĂ ses plus fidĂšles lieutenants qui firent sĂ©cession. En 1827, Ă la mort de sa mĂšre, il dĂ©crĂ©ta un deuil dâun an, interdisant Ă quiconque de boire du lait et aux personnes mariĂ©es de vivre ensemble. Sous la direction de Mzilikazi, un groupe nâacceptant pas le cĂ©libat sâenfuit vers le Zimbabwe avec des jeunes filles et fonda le peuple MatabĂ©lĂ©. Chaka mourut victime dâun complot.
Hier, Ă l'occasion de la JournĂ©e de commĂ©moration de l'abolition de l'esclavage, les deux prĂ©sidents de la RĂ©publique, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy ont assistĂ© Ă l'inauguration d'un monument dans les jardins du Luxembourg. Les mĂ©dias n'ont retenu de cette journĂ©e que "la complicitĂ© entre les deux prĂ©sidents, et leur bonne humeur" !Pourtant au moment oĂč la cĂ©rĂ©monie dĂ©butait avec un chant rĂ©volutionnaire de 1794, La LibertĂ© des nĂšgres, dans la foule des anonymes, relĂ©guĂ©e bien loin des officiels des cris fusaient de toute part " C'est un scandale, c'est NOUS les descendants, c'est nous les descendants..."" On est des chiens !"" Y'a que des blancs !"" Les blancs d'un cĂŽtĂ©, les noirs de l'autre..."" On ne se fait pas respecter !"Un peu plus loin un homme dialogue fermement avec un agent de sĂ©curitĂ© " Cette commĂ©moration, c'est fait pour nous mettre en colĂšre."L'agent de sĂ©curitĂ© lui lance "Taisez-vous!"Et l'homme d'exploser " On s'est tu pendant trĂšs longtemps, si on se tait encore aujourd'hui, personne ne saura qu'on est en colĂšre, c'est un scandale..."Une fois encore, on aura pu assister Ă cette nĂ©gation de la population noire qui vit en France. Hier, il y avait le cercle des officiels, des parlementaires et des cĂ©lĂ©britĂ©s en trĂšs grande majoritĂ© des blancs. Un comble tout de mĂȘme pour cĂ©lĂ©brer l'abolition de l'esclavage. Puis il y avait le reste du monde, et lĂ , comme par hasard, une grande majoritĂ© de un vĂ©ritable scandale. Mais, hier soir Ă la tĂ©lĂ©vision, cette honteuse discrimination fut occultĂ©e par "les deux prĂ©sidents souriants et mĂȘmes complices"...
ï»żC'est nous les descendants des RĂ©giments d'Afrique I C'est nous les descendants des rĂ©giments d'AfriqueLes chasseurs, les spahis, les goumiersGardiens et dĂ©fenseurs d'empires magnifiquesSous l'ardent soleil chevauchant sans rĂ©pit nos fiers coursiersToujours prĂȘts Ă servirA vaincre ou Ă mourirNos coeurs se sont unisPour la Patrie ! La la la II Trompette au garde Ă vous, sonnez Ă l'Ă©tendardEt que fiĂšrement dans le ciel montent nos trois couleursLe souffle de la France anime la fanfareEt met Ă chacun, un peu d'air du pays au fond du coeurC'est notre volontĂ©De vaincre ou de lutterDe consacrer nos viesA la Patrie ! La la la III La piste est difficile et toujours nous appellePar les Monts pelĂ©s de Taza, de Ksar's Souk, de MideltL'Ă©lan de Bournazel vers le TafilaletSur les K'sour ralliĂ©s plantera fiĂšrement nos trois couleurs ! Voir l'article ICI
Bernard Lugan, universitaire africaniste, historien, Ă©crivain⊠⊠Dans la grande entreprise de réécriture de lâHistoire de France par les partisans du Grand Remplacement », la PremiĂšre Guerre mondiale, et plus particuliĂšrement la bataille de Verdun, constituent un argument de poids. Son rĂ©sumĂ© est clair les Africains ayant permis la victoire française, leurs descendants ont donc des droits sur nous. VoilĂ qui explique pourquoi ces ardents dĂ©fenseurs du vivre ensemble » que sont MM. Samuel Hazard, maire socialiste de Verdun, et Joseph Zimet, Ă la ville Ă©poux de Madame Rama Yade et en charge de la Mission du centenaire de la Grande Guerre, ont voulu mettre le sacrifice de millions de Poilus au service de leur idĂ©ologie. Laissons donc parler les chiffres * 1 Effectifs français mĂ©tropolitains et coloniaux â Durant le premier conflit mondial, 7,8 millions de Français furent mobilisĂ©s, soit 20% de la population française totale. â Parmi ces 7,8 millions de Français figuraient Français dâAlgĂ©rie, soit environ 20% de la population pied-noire ». â Les pertes françaises furent de morts, soit 16,67% des effectifs. â Les pertes des Français dâAlgĂ©rie furent de morts, soit 16,44% des effectifs. 2 Effectifs africains Spahi algĂ©rien, PremiĂšre guerre mondiale. â LâAfrique fournit dans son ensemble hommes, soit 5,22% de lâeffectif global de lâarmĂ©e française. â Sur ces hommes, Ă©taient des indigĂšnes » originaires du Maroc, dâAlgĂ©rie et de Tunisie, soit 2% de la population de ces trois pays. â Sur ces hommes, on comptait AlgĂ©riens, soit 2,28% de tous les effectifs français. â LâAfrique noire fournit, quant Ă elle, hommes, soit 1,6% de la population totale et 2,42% des effectifs français. â Les pertes des unitĂ©s nord-africaines furent de hommes, soit 16,47% des effectifs. â Sur ces morts, Ă©taient algĂ©riens. Les pertes algĂ©riennes atteignirent donc des effectifs mobilisĂ©s ou engagĂ©s. â Les chiffres des pertes au sein des unitĂ©s composĂ©es dâAfricains sud-sahariens sont imprĂ©cis. Lâestimation haute est de morts, soit 18,51% des effectifs ; lâestimation basse est de morts, soit Pour importants quâils soient, ces chiffres contredisent donc lâidĂ©e reçue de chair Ă canon » africaine. Dâailleurs, en 1917, aucune mutinerie ne se produisit dans les rĂ©giments coloniaux, quâils fussent composĂ©s dâEuropĂ©ens ou dâAfricains. Des Africains ont donc courageusement et mĂȘme hĂ©roĂŻquement participĂ© aux combats de la Grande Guerre ». Gloire Ă eux ! Cependant, compte tenu des effectifs engagĂ©s, il est faux de prĂ©tendre quâils ont permis Ă la France de remporter la victoire. Un seul exemple le 2e Corps colonial engagĂ© Ă Verdun en 1916 Ă©tait composĂ© de 16 rĂ©giments. Les 2/3 dâentre eux Ă©taient formĂ©s de Français mobilisĂ©s, dont 10 rĂ©giments de Zouaves composĂ©s trĂšs majoritairement de Français dâAlgĂ©rie, et du RICM RĂ©giment dâinfanterie coloniale du Maroc, unitĂ© alors trĂšs majoritairement europĂ©enne. Autre idĂ©e reçue utilisĂ©e par lâidĂ©ologie dominante ce serait grĂące aux ressources de lâAfrique que la France fut capable de soutenir lâeffort de guerre. Cette affirmation est Ă©galement fausse car, durant tout le conflit, si la France importa six millions de tonnes de marchandises diverses de son Empire, elle en importa 170 millions du reste du monde. Conclusion Durant la guerre de 1914-1918, lâAfrique fournit Ă la France 3,5% de toutes ses importations et 5,22% de ses soldats. Ces chiffres sont respectables et il nâest naturellement pas question de les nĂ©gliger. Mais prĂ©tendre quâils furent dĂ©terminants est un mensonge doublĂ© dâune manipulation. Bernard Lugan 13/05/2016 * Les rĂ©fĂ©rences de ces chiffres sont donnĂ©es dans mon livre Histoire de lâAfrique du Nord des origines Ă nos jours, Le Rocher, en librairie le 2 juin 2016. Correspondance PolĂ©mia â 14/05/2016 Image ArrivĂ©e de spahis Ă Douai, en septembre 1914.
c est nous les descendants des régiments d afrique